Une épine dans le registre

Où l’on chasse l’acte fantôme

Ce billet est une réponse directe à l’excellente idée de +Sophie Boudarel de mutualiser les épines généalogiques afin de les éradiquer et de continuer notre route, une épine de moins dans nos souliers.

Epine blanche – M. Bulliard – Paris 1777

Cette épine m’a été révélée par ma tante a qui je montrai, plein d’enthousiasme, mes premiers résultats. Elle me demanda alors si j’avais pu trouver un certain acte de mariage qu’elle avait elle-même recherché sans succès.
Ne le trouvant pas dans mes recherches, je suis reparti sur ses traces et dois m’avouer, maintenant encore, bredouille.

Il s’agit de l’acte de mariage de Léon Georges Ehrler et de Marie Julie Bosbeck.

Léon Ehrler naît le 15 octobre 1841 dans ce qui était alors le dixième arrondissement de Paris (tracé de l’enceinte des fermiers généraux, avant le redécoupage) d’après sa fiche de l’état civil reconstitué de la ville de Paris. Je ne sais pas grand-chose de plus de lui pour l’instant.
Marie Bosbeck est née quelques vingt et un ans plus tard au sein du treizième arrondissement de Paris (suivant le découpage prévalant encore aujourd’hui)

Selon les tables décennales mises à la disposition par la mairie de Paris, ils se marièrent à la mairie du XIIIe arrondissement le 19 janvier 18831
Or, aucun acte de mariage n’apparaît à ce nom dans le registre correspondant et rien dans la table située à la fin non plus.

Et c’est également le cas pour chacun des registres d’actes de mariage du même arrondissement sur toute la décennie.

Alors, qu’a-t-il pu se passer ? Acte non numérisé, tout simplement ? Erreur du greffier chargé de dresser la liste des actes présents ? Cela me paraît somme toute peu probable.
Terrible machination de la part d’un groupe malfaisant visant à diriger le monde  et qui commença par faire disparaître des actes de mariage conservés dans les archives de la mairie de Paris ? Il semble que le complot ait échoué ou soit à trèèès long terme (depuis 1892, quelle patience et quelle persévération !)

Cela vous est-il déjà arrivé de ne pas trouver un acte néanmoins répertorié dans les tables décennales ?

PS: j’avais écrit ce billet avant de m’apercevoir que la mairie de Paris propose aux internautes généalogistes la possibilité de signaler les actes manquants. Je ne sais ce que cela donnera mais j’ai signalé ce manque…

1 – Tables décennales des actes de mariage, 1883-1892, registre D1M9 515, soixante et onzième feuillet, Mairie de Paris

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